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03 September 2020
Il n’est jamais trop tard pour bien faire ( Samir Messarra)

Il n’est jamais trop tard pour bien faire
                                                                                                                                                   Samir Messarra
Lorsqu’on écoute Le Président Emmanuel Macron gronder un éminent journaliste français pour avoir exploiter sa noble mission au service de la diffamation, et de la propagation d’informations erronées, on se rend compte encore une fois que la limite de la liberté d’expression s’arrête au seuil de la dignité des individus et des groupes, même dans les pays démocratiques.
 
Ce principe de la liberte d’expression sans aucune retenue personnelle ou imposée, a été utilisé récemment par un certain nombre de libanais comme un tremplin pour insulter leurs compatriotes, souiller leurs réputations, provoquer la zizanie, et attiser la haine entre les différentes communautés libanaises. Cette faction de la scène politique et médiatique au Liban, qui se considère comme le porte-parole de l’opposition, et malheureusement de la révolution, doit être démystifiée, surtout lorsqu’elle insiste à continuer dans cette direction.
 
On a vécu récemment, l’exemple de la chaine de télévision MTV, qui s’est présentée devant les libanais comme une victime innocente lorsque la direction du palais présidentiel a décidé de l’exclure de la liste des media invitées pour couvrir le processus de nomination du premier ministre. Cette chaine a omis de dire qu’elle n’a jamais cessé de diffuser de fausses nouvelles, d’utiliser des expressions impolies, et des mensonges fabriqués pour discréditer la personne du Président, l’image de son mandat, et les efforts qu’il entreprend pour sauver le Liban.  Cette chaine de télévision veut nous dire que tout lui est permis. Nous lui disons non, nous allons lui faire face, nous allons la boycotter, et nous allons dire la vérité, non pas celle qu’on lui a payée de dire.
 
Il a fallu attendre un Président étranger, que nous aimons et respectons, pour que ces gens-là réalisent que les valeurs et l’éthique de la communication, doivent être respectées, même s’ils sont en colère.  Colère ne veut pas dire impolitesse, colère ne veut pas dire calomnie, colère ne veut pas dire haine aveugle. Le Président Macron nous l’a montré, lorsqu’il s’est adressé à M. Georges Malbrunot du journal Le Figaro.
 
Arrêtez, mesdames et messieurs, d’exploiter le sang, la tristesse, et le désarroi des autres pour gagner illusoirement quelques points en politique. Arrêtez, mesdames et messieurs, d’incriminer les autres sans aucune preuve tangible. Arrêter, mesdames et messieurs, de jouer le rôle du détective, du procureur général, du jury, et du juge. Arrêtez, mesdames et messieurs, de vendre votre conscience, au premier acheteur sur le marché extérieur de la politique corrompue.
 
La sagesse doit nous pousser à ne pas écouter les têtes brulées. La sagesse doit nous pousser à instiller un changement majeur au Liban, qui pourrait aboutir à un nouveau pacte national, loin des erreurs commises tant de fois dans le passé. Ceci ne peut pas se réaliser sans un dialogue calme et sérieux, sans hâte ni retard. Le Président Aoun l’a proposé le lendemain du 17 Octobre, mais les parties concernées ont malheureusement fait la sourde oreille, jusqu’au jour où le Président Français les a réunies autour d’une table ronde au Palais des Pins. Avec toute la reconnaissance et la gratitude que nous lui devons, fallait-il vraiment attendre une telle initiative pour se rencontrer? Fallait-il vraiment, montrer leur manque de maturité?
 
Ceci dit, « il n’est jamais trop tard pour bien faire »